In-montrable

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 (prise de vue exposition collective « Les Inmontrables » Galerie Le LAB, Marseille).

La Nature jusqu’au bout des doigts

Je ne saurai masquer cette colère

main qui parle

j’écoute le vide dont elle a horreur

Je ne saurai masquer cet attachement

main qui cache

je serre le mensonge dont l’homme fait preuve

Je ne saurai masquer ce désir

main qui touche

je caresse la peur inutile

Je ne saurai masquer cette folie

main qui colle

Je me frotte à l’inconnu

Je ne saurai masquer ce doute

main qui prend

je m’ouvre à toutes ses richesses

Je ne saurai masquer cette envie

main qui bat

j’aperçois la vérité qui demeure

Je ne saurai masquer cet amour

main qui s’unit

je vibre dans sa lumière

JEUX DE MAINS, JE VILAINE ?

Comme les jeux de mains,

Les chamailleries se terminent souvent par des coups.

Moi, je serre les poings pour ne pas faire éclater ma colère.

Je joue au plus malin, cache derrière mon dos,

Mes deux mains.

Vilaine, tu n’as rien à montrer, tu simules !

Préfères-tu te battre à mains nues ?

Ici, tout fait signe, je n’irai pas de main morte,

pour échapper à la froideur,

A la recherche d’une moindre caresse,

Afin que mon coeur s’échauffe.

Une main devant, une main derrière.

Où se cache la clé du bonheur ?

J’ai capturé la chenille,

Alors que le sang coule sur mes pieds,

Le papillon se meurt-il dans mes propres mains ?

Le dénouement, c’est l’envol,

Au silence que ma main fait éclore.

 

L.C.